✨ Introduction – Quand le rêve d’âme se tisse à travers notre humanité
Il m’est souvent apparu que quelque chose cherche à s’exprimer à travers nous.
Un élan intérieur, à la fois discret et puissant. Un rêve qui échappe au mental, qui vient de cet espace plus profond, plus intime en nous.
Ce que j’appelle le rêve d’âme.
Ce rêve ne se construit pas à coups de volonté ou de stratégie. Il émerge quand on se relie à ce que l’on est dans notre essence, au plus vivant en nous.
Et s’il est unique pour chacun·e, il ne se manifeste pas n’importe comment.
Lors de ma formation à la Biodanza en 2004, une pratique joyeuse et profondément humaine, j’ai découvert un modèle qui m’a marquée : celui des cinq lignes de vivencia.
Plutôt que des cases à cocher, ce sont des dimensions profondes de l’être humain. : vitalité, affectivité, créativité, sexualité, transcendance.
Cinq courants de vie qui nous traversent, avec plus ou moins d’intensité selon les moments.
Aujourd’hui, je sens combien ces lignes peuvent nous aider à reconnaître ce rêve qui nous habite, à le faire émerger, à lui donner corps.
Je crois profondément que si chacun·e pouvait vivre plus proche de son essence, alors le monde serait plus en paix.
Et que certaines tensions, certains conflits intérieurs ou collectifs, s’apaiseraient d’eux-mêmes.
Je t’invite ici à explorer ces cinq lignes, comme un fil de réflexion et de ressenti (…pas comme un modèle figé).
Peut-être y trouveras-tu une clé pour sentir ton propre rêve d’âme… ou pour l’écouter d’un peu plus près.
Dans la Biodanza, la ligne de vitalité représente notre énergie de base : ce qui nous met en mouvement, ce qui anime notre corps, notre souffle, notre présence au monde.
Elle est le socle à partir duquel les autres dimensions peuvent s’exprimer.
Être vital·e, c’est se sentir habité·e par la vie, à l’intérieur. C’est avoir la force de se lever, de respirer, de danser, d’avancer.
Dans le langage du rêve d’âme, cette vitalité est essentielle.
Car si le rêve d’âme vient de l’intérieur, il a besoin d’un corps disponible pour circuler.
Un rêve ne s’incarne pas dans un corps vidé, épuisé, saturé. Il a besoin d’espace, de souffle, de chaleur pour émerger.
Il ne s’agit pas forcément d’avoir “plein d’énergie”… plutôt de retrouver le bon terrain pour que l’élan réapparaisse.
Je l’ai vécu très concrètement après une fracture du poignet. J’ai été forcée de tout arrêter. Six mois de vide, de silence, de non-action.
Et c’est au sortir de cette pause, sans que je l’aie cherché, qu’une image s’est imposée : celle du capteur de rêve.
Je ne savais pas encore qu’il me mènerait au rêve d’âme.
Avec le recul, je vois que c’est l’acceptation du repos qui a permis à quelque chose de neuf d’émerger.
Et si retrouver notre vitalité, c’était parfois simplement nous autoriser à ralentir, à écouter, à nous laisser traverser ?
Le rêve d’âme ne demande pas qu’on le poursuive. Il attend qu’on soit prête à l’habiter.
Dans la Biodanza, la ligne d’affectivité fait appel à notre capacité à entrer en lien depuis un espace de sincérité, de sensibilité, de présence à l’autre.
Elle touche à l’amour, au respect, à l’empathie, à la douceur.
Pas seulement dans la relation intime : dans toute rencontre où l’on peut être soi sans masque, et accueillir l’autre tel qu’il est.
L’affectivité est ce qui nous relie sans tension, sans stratégie.
Elle nous ramène à notre humanité partagée.
Dans l’approche du rêve d’âme, cette ligne joue un rôle souvent sous-estimé.
On imagine parfois que le rêve se découvre seul, dans l’introspection…
Pourtant, combien de rêves émergent dans le regard de l’autre, dans un mot reçu, dans une conversation qui ouvre ?
C’est dans le lien que bien des personnes retrouvent la sensation d’être vivantes, reliées à quelque chose d’essentiel en elles.
Je pense à ce moment où j’ai été accueillie dans le cocon chaleureux de Push’n Plug, ce réseau d’ »entreprecoeurs ».
Au fil des partages, des regards soutenants, du cadre bienveillant, j’ai senti quelque chose se réactiver.
Une confiance. Une sécurité affective.
Et dans ce climat, mon rêve d’âme a pris forme, tranquillement.
Ce n’est pas tant ce qu’on fait ensemble, c’est ce qu’on ose être les uns avec les autres qui ouvre des chemins.
L’affectivité agit comme un terreau : elle ne force rien, elle rend simplement possible.
Et si, pour nourrir notre rêve d’âme, il était essentiel de cultiver ces liens vivants, sincères, profonds ?
Pas pour se perdre en l’autre, plutôt pour se reconnaître à travers lui et laisser grandir ce qui cherche à naître en nous.
Dans la Biodanza, la ligne de créativité ne renvoie pas uniquement à l’expression artistique. Elle désigne plutôt notre capacité à transformer, à inventer, à apporter une réponse vivante et singulière à ce que la vie nous présente.
Elle se manifeste dans nos choix, dans nos gestes du quotidien, dans notre façon de nous adapter avec sens et liberté.
Créer, ce n’est pas uniquement produire. C’est se laisser traverser par ce qui cherche à émerger et y répondre avec justesse.
Dans l’exploration du rêve d’âme, cette ligne joue un rôle essentiel.
Car ce rêve n’est pas un concept figé, une formule universelle. Il est mouvant, vivant, il prend forme au fur et à mesure qu’on le vit.
Il ne se découvre pas forcément d’un seul coup — il s’éprouve, il se tisse, il s’invente au quotidien.
La créativité devient alors le langage par lequel ce rêve se manifeste.
Ce n’est pas tant qu’on crée “pour réussir” que l’on crée pour comprendre, pour ressentir, pour se relier à ce qui nous habite profondément.
J’en fais l’expérience chaque fois que je crée une pratique ou une proposition sur mesure pour les personnes que j’accompagne dans Capt’Rêve.
Il y a une joie très particulière qui m’habite alors.
Une sensation d’être alignée, utile, en résonance.
Créer devient une forme de lien, un geste qui honore à la fois la personne en face… et mon propre rêve.
Cette créativité n’a rien de spectaculaire. Elle est intuitive, organique, vivante.
Elle me relie à ce que je suis. Elle me relie à l’autre. Et elle donne forme au rêve d’âme sans que j’aie besoin de le théoriser.
Et si, pour faire émerger notre rêve, nous commencions simplement par créer ce qui nous met en joie ?
Sans chercher à “bien faire”. Juste pour faire circuler l’élan.
Là se cachent parfois les plus grandes révélations.
La ligne de sexualité, dans la Biodanza, renvoie à notre pulsion de vie.
Elle ne se réduit pas à la sexualité au sens restreint du terme. Elle désigne notre capacité à ressentir du plaisir, à habiter notre corps avec joie, à vibrer dans l’intime comme dans la relation au monde.
C’est l’énergie du désir, de la sensorialité, de la tendresse incarnée.
C’est ce qui nous fait dire : je suis bien là, vivante, présente, et j’y prends plaisir.
Dans le chemin du rêve d’âme, cette dimension est souvent oubliée — voire jugée secondaire.
Pourtant, vivre son rêve ne devrait pas être une nouvelle tension. Il ne s’agit pas de se forcer à “réaliser quelque chose de grand” : plutôt de sentir ce qui nous met en joie, ce qui fait pétiller le corps autant que le cœur.
Lorsque je facilite une soirée L’Élan-Vie, je ressens ce plaisir très nettement.
Ce n’est ni le résultat, ni la performance qui nourrissent cette joie — c’est la simplicité de transmettre ce qui me tient à cœur, de voir les visages s’éclairer, les tensions se relâcher, les sourires émerger.
Il y a quelque chose de profondément sensuel dans ces instants.
Ce plaisir simple, doux, presque organique, de sentir que ce que je transmets fait du bien, résonne, nourrit.
Je crois que notre rêve d’âme a besoin de cela.
Il a besoin d’émerger et aussi d’être pleinement vécu, avec justesse.
Il ne suffit pas de le nommer. Il a besoin d’être goûté, d’être accueilli dans le corps, dans la peau, dans l’élan.
Et si l’une des boussoles les plus fiables pour reconnaître notre rêve était le plaisir profond qu’il nous procure ?
Un plaisir sans enjeu, sans masque, simplement nourrissant.
La ligne de transcendance, en Biodanza, évoque notre capacité à nous relier à quelque chose de plus vaste que notre individualité.
Elle ne parle ni de religion ni de dogme. Elle évoque une expérience intérieure : celle de faire partie d’un tout, d’être traversée par le mystère du vivant.
Elle s’exprime dans l’émerveillement, dans le silence habité, dans ces instants où l’on sent que la vie a du sens — même si ce sens reste indicible.
Dans le chemin du rêve d’âme, cette ligne est souvent la source.
Car ce rêve profond que nous portons ne vient pas seulement de notre volonté. Il ne se construit pas à coups de décisions rationnelles.
Il surgit dans l’écoute, dans l’ouverture, dans la confiance envers ce qui nous dépasse.
Je le ressens très souvent quand je transmets cette vision du rêve d’âme.
Ce que je dis dans ces moments-là ne vient pas de moi seule.
Je me sens au service d’un courant plus vaste, comme si mes mots, mes gestes, mon énergie étaient traversés par quelque chose qui me dépasse et me relie.
Je suis présente… et en même temps reliée à une dimension plus grande, invisible et très tangible.
Cette sensation de ne pas être seule à œuvrer, de collaborer avec la vie elle-même, donne une paix, une clarté, une justesse.
Le rêve d’âme n’est pas à fabriquer. Il est à recevoir.
Et pour cela, il peut être précieux d’ouvrir un espace intérieur. Un espace sans attente, sans précipitation.
Un espace où le rêve peut se poser, se dire, se révéler dans le silence.
Et si la transcendance, au lieu d’être un ailleurs, était simplement un état d’écoute plus vaste ?
Une disponibilité intérieure pour sentir ce que la vie cherche à exprimer à travers nous.
C’est là, souvent, que le rêve d’âme se laisse entendre.
Pas dans le tumulte.
Dans le souffle.
Nous portons en nous ces cinq lignes comme des fibres vivantes : la vitalité qui soutient notre élan, l’affectivité qui nourrit le lien, la créativité qui donne forme, la sexualité qui nous relie à la joie incarnée, et la transcendance qui nous ouvre au mystère.
Elles ne sont jamais parfaitement équilibrées. Parfois, l’une s’endort, une autre déborde.
Et c’est justement ce mouvement, cette danse intérieure, qui nous rend humaines.
Dans ce tissage subtil, le rêve d’âme n’est pas un objectif figé.
Il est un appel intérieur qui prend forme à travers nos élans, nos silences, nos gestes, nos relations.
Il circule quand nous sommes à l’écoute. Il s’incarne quand nous vivons pleinement, depuis ce que nous sommes vraiment.
Ce rêve-là ne demande pas de tout changer. Il demande simplement qu’on l’entende.
Qu’on lui laisse un espace. Qu’on accueille ce qu’il révèle de nous — et du monde que nous voulons nourrir.
Peut-être qu’au lieu de chercher ce rêve comme une destination, il s’agit d’abord de le reconnaître là où il palpite déjà.
Dans une joie fine, dans une création improvisée, dans une rencontre inattendue, dans un silence habité.
Et toi, où en es-tu aujourd’hui avec ces lignes en toi ?
Laquelle a besoin d’attention ?
Laquelle pourrait t’aider à entendre un peu mieux ton rêve d’âme ?
Il ne s’agit pas de trouver la bonne réponse.
Seulement de rester en lien avec ce qui est vivant.
Car là, déjà, quelque chose de précieux est à l’œuvre.
Si cette lecture a résonné pour toi, peut-être sens-tu qu’une de ces lignes a besoin d’être nourrie, réveillée, écoutée.
Peut-être que ton propre rêve d’âme murmure déjà… ou qu’il attend encore un peu de place pour se révéler.
Voici quelques pistes pour poursuivre l’exploration, à ton rythme :
Tu peux découvrir un espace de soutien collectif, vivant et inspirant à travers le réseau Push’n Plug, un écosystème d’ »entreprecoeurs » engagé·es dans la co-création d’un monde plus humain : https://pushnplug.be
Et pour faire un premier pas, sans engagement, tu peux participer à L’Élan-Vie, une soirée-rencontre gratuite, un moment pour respirer, partager et explorer ton ressenti.
→ S’inscrire à L’Élan-Vie
Reçois des échos pour nourrir ton élan dans ta boîte aux lettres.
Tes informations restent précieusement entre nous.
You have successfully joined our subscriber list.
Cet article est né d’un tissage entre inspiration, exploration intérieure et intuition accompagnée.
Tu peux le partager ou t’en inspirer pour tes propres pratiques, à condition d’en mentionner la source et de le faire sous les mêmes conditions.
Merci de respecter l’âme du contenu et la main qui l’a écrit.
Texte protégé sous licence Creative Commons CC BY SA 4.0 – Attribution. Partage sous les mêmes conditions
SIREN 917 450 330
* Nous n’envoyons pas de messages indésirables !