Il y a quelques années, j’étais formatrice indépendante.
Je faisais ce que j’aimais et je gagnais bien ma vie. 95 % de mon chiffre d’affaires venait d’un seul client.
Au fond de moi, je savais que ce n’était pas tenable. Qu’il me faudrait élargir, construire autre chose à côté.
Et pourtant, je continuais. Parce que j’aimais profondément ce que je faisais, parce que la sécurité que cela m’apportait semblait suffisante.
Puis il y a eu un premier clash.
Un second.
Et un jour, tout s’est arrêté.
Licenciée, sans préavis, sans chômage, sans filet.
Le choc a été rude. J’ai eu l’impression que le sol s’ouvrait sous mes pieds. Avec le recul, j’ai compris que j’avais laissé l’extérieur dicter le rythme. J’attendais que la vie choisisse à ma place, au lieu de poser moi-même un pas différent.
C’est ce jour-là que j’ai touché du doigt la différence entre subir et s’adapter.
Entre être entraînée par la musique extérieure… et choisir de danser sur ma propre mélodie intérieure.
S’adapter sans se perdre, c’est comme improviser une danse : suivre le rythme extérieur sans jamais oublier sa propre mélodie intérieure.
Quand l’adaptation ressemble à un piège
L’époque valorise l’adaptation. Il faudrait savoir tout encaisser, se réinventer sans cesse, rebondir en permanence. À première vue, cela semble une force.
Pourtant, à trop s’ajuster aux exigences extérieures, on finit par s’oublier. La flexibilité devient effacement. L’adaptation, au lieu de soutenir la vie, l’éteint peu à peu.
S’adapter sans se perdre : la clé est intérieure
S’adapter n’est pas plier. C’est réaccorder.
Improviser une danse, c’est parfois accélérer, parfois ralentir, parfois marquer un silence. Ce qui fait la différence, c’est la mélodie intérieure.
Cette mélodie ne vient pas des contraintes du moment, elle vient de l’élan profond qui habite chacune : une valeur, un rêve, une joie qui ne se négocie pas. Tant qu’elle reste audible, le mouvement extérieur peut changer mille fois sans nous faire perdre l’essentiel.
Trois gestes pour rester accordée dans le tumulte
À la rentrée, quand le rythme s’emballe, trois gestes simples peuvent aider à rester fidèle à soi :
Écouter avant d’agir : prendre une respiration, sentir ce qui est vivant, plutôt que de réagir dans l’urgence.
Choisir son pas : distinguer ce qui est essentiel de ce qui ne l’est pas, au lieu de suivre tous les signaux extérieurs.
Ritualiser sa mélodie : se rappeler chaque jour un mot, une valeur, une joie. Un fil invisible qui ramène à soi.
De petits gestes, presque invisibles, capables pourtant de transformer une rentrée en danse consciente plutôt qu’en course éreintante.
Quand l’adaptation devient création
Il existe une autre manière de vivre les changements. Quand la mélodie intérieure reste présente, l’adaptation cesse d’être une contrainte : elle devient création.
Le contretemps se transforme en improvisation. L’imprévu devient une variation.
Et dans cette danse-là, ce n’est plus le monde extérieur qui décide. C’est la vie intérieure qui mène.
Conclusion : quelle mélodie choisis-tu ?
Cette rentrée peut être traversée autrement.
Plutôt qu’en serrant les dents, improvise ta propre danse.
Alors je t’invite à une question simple :
Quelle est la mélodie intérieure que tu choisis de ne pas oublier, quoi qu’il arrive ?
Encore faut-il la connaître.
Beaucoup avancent sans avoir mis de mots clairs sur ce qui les fait vibrer. Elles s’adaptent, elles tiennent, elles gèrent… et parfois, elles ne savent plus vraiment ce qui les nourrit. Comment écouter son élan, si l’on n’a jamais pris le temps de l’identifier ?
C’est pour cela que j’ai créé L’Élan-Vie : un espace pour commencer à reconnaître ce qui est vivant en toi, et apprendre à danser avec. Une escale pour souffler, écouter, et retrouver cette mélodie qui n’appartient qu’à toi.
Parce qu’à partir du moment où tu sais ce qui compte vraiment, l’adaptation n’est plus une contrainte. Elle devient le chemin le plus naturel vers ton élan.
