Pourquoi les transitions sont souvent désagréables… et pourtant une porte vers mieux

forêt brumeuse, symbole de l'incertitude pendant une transition de vie
Difficiles, les transitions ? Sans doute. Et pourtant, ce sont souvent elles qui nous rapprochent le plus de notre rêve d’âme.

Fais circuler ce qui vibre 

Changer de vie. Quitter une relation, un emploi, une région. Réajuster sa trajectoire.
Toutes ces transitions viennent nous remuer, nous sortir de notre zone connue. Et ce remaniement ne se fait pas sans frottement. L’inconfort, la peur, les incertitudes forment une toile bien connue de celles et ceux qui traversent une mue. Et pourtant, derrière ce désagrément apparent, se cache souvent une immense opportunité : celle de se rapprocher de soi, de ses valeurs, de son rêve d’âme.

Le paradoxe des transitions

Ce qui rend une transition difficile, ce n’est pas seulement ce qu’elle bouleverse à l’extérieur.
C’est ce qu’elle vient toucher en nous : nos attachements, nos identités, nos illusions de contrôle.
On voudrait pouvoir passer d’un état à un autre comme on change de pièce. Ouvrir une porte, refermer l’ancienne, et tout serait simple. Pourtant, la vie n’est pas un couloir. Elle est plutôt ce sentier en forêt, pierreux, incertain, parfois glissant. Il faut s’y aventurer sans toujours savoir ce qu’on y trouvera.

Une histoire de carapace devenue trop étroite

Pendant longtemps, je me suis sentie à l’étroit dans ma vie professionnelle. J’aspirais à créer quelque chose de plus aligné avec mes valeurs, quelque chose qui me ressemble profondément.
J’étais installée en Suisse, dans un environnement confortable : amis proches, bel appartement… et des charges fixes très élevées. Intérieurement, je sentais qu’un élan voulait naître, qu’il me fallait de l’espace pour explorer. Pourtant, je n’osais pas me l’avouer pleinement.
Tant que les choses “tenaient” à peu près, il était difficile de bouger.

Et puis, le Covid est arrivé. Une mission d’accompagnement que j’aimais s’est arrêtée brutalement. Du jour au lendemain, il n’y avait plus de demande. Plus de travail. Plus de stabilité.
Face à l’urgence, il a fallu choisir. J’ai compris que je devais revenir en France, même si l’idée de quitter mon quotidien me pinçait fort.
Les choses se sont enchaînées rapidement : déménagement, ajustements multiples… et plusieurs années où rien n’a été simple.

Ce n’est qu’avec le recul que je peux dire ceci : cette transition, même rude, m’a offert un socle plus aligné.
Aujourd’hui, mes coûts sont bas. Je vis dans un lieu qui me soutient. Et je peux développer une activité plus libre, plus proche de ce que je veux vraiment transmettre.

Ce qu’on apprend quand tout s’écroule

Ce passage m’a appris une chose essentielle :
L’enthousiasme d’un nouveau départ peut masquer des signaux faibles.
J’étais tellement heureuse d’avoir osé changer que je n’écoutais plus tout à fait ce que je ressentais. Pourtant, il y avait des signes d’alerte, des besoins auxquels je n’avais pas encore répondu.
Depuis, j’en ai fait un pilier de mes accompagnements : apprendre à écouter, même dans l’élan, ce qui demande encore de l’attention.

Le choc du changement… et ce qu’il permet

Je pense aussi à une personne que j’ai accompagnée, dont la situation personnelle était bloquée depuis des années. Elle vivait un profond inconfort dans son couple, sans oser vraiment poser les mots.
Le jour où elle a ouvert le dialogue, son mari lui a annoncé vouloir divorcer.
Ce fut un choc brutal. Un avant/après.

Elle est encore aujourd’hui en plein passage. Rien n’est évident. Et pourtant, une chose est claire : cette séparation ouvre en elle une liberté nouvelle, même si elle ne peut pas encore la vivre pleinement.
C’est souvent le propre des transitions : elles préparent un terrain qui n’est pas encore visible.
Un peu comme une terre qu’on retourne : c’est d’abord le chaos apparent, puis la possibilité d’un semis, d’une germination.

Le piège du “trop vite”

Lorsqu’un changement est enclenché, il peut nous emporter dans son courant. On veut agir, réorganiser, décider, comprendre.
On oublie parfois que le discernement naît souvent du ralentissement.

J’ai moi-même vécu cela. Après avoir quitté la Suisse, dans l’enthousiasme d’une nouvelle vie, j’ai voulu m’installer trop vite avec un homme que je venais de rencontrer. Je n’avais pas écouté ces petits signaux qui me disaient danger. Et du coup, il m’a fallu beaucoup de temps pour m’installer dans une vie qui me permettait réellement d’aller vers ce désir si fort d’accompagner à revenir à soi, à s’écouter 😉.

Ce que j’ai appris : résister trop longtemps au changement l’épuise. Y aller trop vite nous épuise.
Il existe un juste tempo intérieur. Et souvent, il ne correspond ni aux injonctions du monde, ni à nos envies de “déjà y être”.

Une sagesse en filigrane

Il y a plus de 30 ans, quelqu’un m’a dit une phrase qui m’a d’abord semblé absurde :

Tout est toujours un cadeau, même quand il s’agit d’une épreuve.

J’ai trouvé cette phrase naïve, presque déplacée.
Et pourtant, elle m’a accompagnée. Petit à petit, elle s’est infiltrée dans mes cellules.
Aujourd’hui, je peux voir ce qu’elle contient de vrai.
À chaque passage difficile que j’ai traversé, un réajustement profond est apparu ensuite.
Pas toujours tout de suite. Pas toujours de façon visible.
Mais toujours, une porte s’est ouverte.

Idéogramme chinois de la crise, combinant les notions de danger et d’opportunité

L’idéogramme de la crise : danger et opportunité

En chinois, le mot “crise” s’écrit avec deux caractères : (danger) et (opportunité).
Cette écriture nous rappelle qu’une crise n’est jamais unilatérale.
Elle contient un potentiel de bascule.
Un moment où tout peut s’effondrer, et où tout peut aussi se réinventer.
Pour celles et ceux qui peinent à voir du sens dans l’épreuve qu’elles traversent, cette symbolique peut être un appui.
Et si ce que tu vis aujourd’hui était porteur d’une clé pour demain ?

Une référence précieuse : Tant d’hivers au cœur du changement

Le livre de Michèle Roberge m’a profondément marquée.
Elle y parle de ces saisons intérieures que sont nos transitions. Des temps d’hiver nécessaires.
Ce que j’aime dans sa vision, c’est qu’elle ne cherche pas à embellir l’inconfort. Elle l’honore. Elle nous apprend à marcher avec.
À ne pas chercher la lumière à tout prix, mais à rester dans l’écoute, dans le vivant de ce qui se passe.
C’est cette approche que j’intègre aujourd’hui dans mes espaces d’accompagnement : ne pas forcer le passage, mais l’habiter avec conscience.

Et toi… ?

Peut-être vis-tu toi aussi une période de transition.
Peut-être sens-tu que quelque chose doit changer, sans savoir quoi exactement.
Ou alors, tu as déjà sauté… et tu n’atterris pas encore.

Je t’invite à prendre un instant pour regarder en arrière :
Quelle transition as-tu vécue qui, avec du recul, a été un vrai cadeau pour toi ?
Et aujourd’hui, si tu osais accueillir le désagrément comme un messager, que viendrait-il te dire ?

Une invitation

Lors de mes soirées L’Élan-Vie, nous explorons ensemble ce que ces passages nous révèlent.
Tu y trouveras un espace pour nommer ce que tu traverses, sans forcer de solution.
Un moment pour écouter ton élan, là où il palpite encore, même sous les couches de doute.

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