Tu veux que je sois honnête dès le début ?
La première fois que j’ai compris la puissance d’un élan intérieur,
ça n’avait rien de spirituel.
C’était… un yaourt.
Oui, un yaourt.
Plus précisément un café viennois ! 😉
J’avais vingt-sept ans.
Ça faisait neuf ans que je vivais dans une secte en Allemagne, un enfermement dont je pensais ne jamais sortir.
L’extérieur me semblait encore plus dangereux.
Je connaissais les murs de l’intérieur et l’inconnu paraissait sans filet.
Un jour, je fais un passage à Paris et je me retrouve dans un supermarché.
Rayon frais.
Et là, je vois le yaourt que j’adorais : une mousse café recouverte de chantilly.
Ça n’existait pas en Allemagne.
Et quelque chose s’est levé en moi.
Claire. Tranchante.
Sans logique apparente :
« Ça suffit. Je rentre en France. »
Ce n’était qu’un yaourt.
Ce n’était qu’un fil de joie microscopique.
Ce n’était qu’un élan.
Et pourtant, c’est lui qui a fissuré l’enfermement.
Depuis, je sais une chose :
ce n’est pas la tête qui nous sort des impasses, c’est l’élan.
La joie n’est pas un ornement.
Elle redonne de la force.
Elle rouvre la vie, même quand on se croit coincée.
C’est cet élan que je veux t’apporter aujourd’hui.
Parce qu’on se retrouve toutes, à des moments différents, dans des formes d’enfermement qui ne disent pas leur nom :
les doutes qui paralysent, les décisions qu’on remet en question, la confusion intérieure, les loyautés invisibles, les comparaisons, les environnements qui anesthésient l’élan.
On croit que c’est normal.
On avance en se débrouillant.
Et pourtant, il existe des appuis simples pour retrouver ton axe naturel.
Aujourd’hui, je t’en partage quatre.
Les quatre fondations qui reviennent dans mon travail et dans mon histoire :
la joie, l’élan intérieur, la créativité et le rêve d’âme.
✦ 1. La joie comme boussole
La joie, pour moi, n’est pas un état d’euphorie.
C’est un signal.
Un repère intérieur.
Quand la joie est absente trop longtemps, quelque chose appelle un réajustement.
C’est mécanique, presque biologique :
l’élan se fige, la clarté disparaît, les décisions deviennent floues.
Et quand elle revient, même légèrement, tu sens immédiatement que la vie circule de nouveau.
Ce n’est pas spectaculaire.
Parfois, c’est juste un micro-mouvement : un sourire inattendu, une respiration qui se dénoue, une sensation de “vivant” qui remonte par surprise.
La joie te montre où ton être recommence à exister.
Elle repère les espaces qui nourrissent, les directions qui soutiennent, les relations qui oxygènent.
Elle ne fait pas tout.
Elle ouvre la voie.
Une fois la joie rouverte, tu peux regarder ce qui te dérange vraiment.
Tu peux affronter une ombre, poser des limites, questionner un schéma, explorer une blessure.
Parce que tu n’es plus au bord du vide : une base intérieure existe.
✦ 2. L’élan vivant comme porte d’entrée
L’élan, c’est ce mouvement spontané que tu sens dans ton corps :
un “j’y vais”, un “ça m’appelle”, un “là je respire”.
Je rencontre souvent des femmes qui paraissent fortes et autonomes.
Pourtant, au moment de décider, tout s’effondre :
elles doutent, elles se comparent, elles demandent à tout le monde avant de s’écouter elles-mêmes.
Une fois la décision prise, elles remettent tout en question.
Et la confusion revient en boucle.
Carine, par exemple.
Elle pouvait analyser un problème sous tous les angles.
Elle prenait une décision.
Et dans les minutes qui suivaient, elle replongeait :
“Et si j’avais tort ? Et si j’avais oublié un détail ? Et si…”
Le mental n’a pas été conçu pour porter tout ça.
Il gère très bien le rationnel.
Il perd pied dans l’existentiel.
Quand Carine a commencé à écouter son élan — pas son raisonnement — quelque chose s’est transformé.
La question n’était plus : “Quelle est la bonne décision ?”
La question était : “Qu’est-ce qui me met en mouvement, même légèrement ?”
Et là, une évidence est apparue :
le doute n’était pas un problème.
Le doute servait à affiner, à ajuster, à avancer.
Il n’avait plus le pouvoir de paralyser.
L’élan ouvre la porte.
Le doute ajuste le cadre.
Et pour passer au travers de ce doute, je te propose la créativité.
✦ 3. La créativité comme brouillon vivant
Quand après l’élan, le doute se réveille,
c’est normal.
Il y a des émotions, des envies contradictoires, des pensées qui tirent dans tous les sens.
Le danger, ce serait de rester dans la tête.
On tourne en rond.
On s’épuise.
Le brouillon créatif, lui, déjoue ce piège.
Dans un vrai brouillon, tu peux tout tenter :
des mots, des idées, des dessins, des flèches, des associations bizarres, des choses qui n’ont aucun sens.
Tu peux gribouiller.
Changer d’avis.
Ouvrir une piste.
Effacer.
Recommencer.
C’est un terrain sans conséquences.
Un espace où ton mental n’a plus le dernier mot.
Ton inconscient peut, enfin, sortir de sa cachette et te montrer ce que ta tête ne voit pas.
Au fil des années, j’en ai rempli des carnets entiers de brouillons.
Et récemment dans l’un d’eux, quelque chose a émergé.
Un mot.
Une sensation.
Une direction.
C’était le début d’une évidence.
✦ 4. Le rêve d’âme comme moteur
C’est précisément dans un de ces brouillons que j’ai découvert mon rêve d’âme.
Une direction tellement juste qu’elle ne pouvait venir que de plus profond que tout ce que je connaissais.
Rien de mental.
Rien de conceptuel.
Juste une sensation verticalisante :
“C’est ça.”
Et quand j’ai commencé à suivre ce fil, mes enfermements se sont révélés pour ce qu’ils étaient :
des lieux où je me perdais par loyauté, par peur, par habitude, par héritage.
Je comprenais enfin ce qui m’avait retenue dans la secte, puis dans d’autres dynamiques où je me rétrécissais sans m’en rendre compte.
Le rêve d’âme n’est pas un objectif.
C’est un axe.
Un moteur.
Une ligne intérieure qui te remet debout quand tu te tords trop pour les autres.
Il ne te protège pas de l’ombre.
Il te donne la force de la regarder.
✦ Quand tout se relie
La joie comme boussole.
L’élan comme première porte.
La créativité comme brouillon vivant.
Le rêve d’âme comme moteur.
Ces quatre fondations ne sont pas des concepts.
Ce sont des appuis réels pour traverser les zones difficiles, pour te déployer, pour sortir de tes propres enfermements, visibles ou invisibles.
Tu n’as pas besoin d’attendre le fond du fond.
Tu peux commencer par un pas simple.
Un micro-geste.
Une joie minuscule.
Un élan que personne ne voit.
Un brouillon mal dessiné.
Un fil qui te rappelle que tu es vivante.
Alors j’ai envie de te laisser avec une recette intérieure.
Ta recette intérieure pour traverser l’ombre
Une pincée de joie pour sentir où la vie revient.
Un élan, même minuscule, pour ouvrir le premier mouvement.
Un vrai brouillon, sans logique, pour laisser émerger ce que ta tête ne voit pas.
Et ton rêve d’âme pour garder ton axe pendant que tu avances.
Laisse infuser.
Choisis un geste.
Observe.
Et vois ce que ça bouge.
✦ Pour aller plus loin
Si tu veux explorer ce qu’est un rêve d’âme — le tien, singulier —
je t’ai préparé une ressource claire pour ouvrir cette porte, loin des grands concepts de “mission de vie”.
Tu peux la découvrir ici :
https://jemexprime.com/mission-de-vie-reve-d-ame/
Et si quelque chose se remue à l’intérieur, même discrètement, tu peux m’écrire.
Je lis toujours avec attention ce qui s’éveille chez toi.


