Il y a quelques semaines, je participais à un speed dating en ligne.
Parmi les premières questions posées :
“Où aimeriez-vous partir en vacances ?”
Les choix : un chalet en montagne, une plage pour farniente, ou… une île paradisiaque.
La très grande majorité des hommes répondaient : “sur une île paradisiaque”.
Je me suis surprise à sourire… et à m’interroger.
Pourquoi ce rêve d’île revient-il si souvent ?
Qu’est-ce qu’il vient nourrir en nous ? Une soif d’ailleurs ? Un besoin de déconnexion ?
Ou peut-être… un désir de se retrouver, loin du bruit du monde ?
Et si cette île paradisiaque n’était pas tant un lieu qu’un espace intérieur oublié ?
Il suffit de fermer les yeux pour la voir.
Une île lointaine, baignée de lumière.
Le clapotis régulier des vagues.
Aucune obligation. Aucune injonction. Juste… être.
Ce rêve d’île semble universel. Il revient dans les conversations, dans les fantasmes de départ, dans les réponses toutes faites aux questionnaires de rencontres. Comme un raccourci mental vers le repos, le calme, la déconnexion.
Pourquoi ce besoin revient-il si souvent ? Pourquoi cette île, et pas autre chose ?
Parce qu’elle évoque bien plus qu’un lieu : elle incarne un espace protégé, à l’abri des exigences du monde.
Quand on rêve d’une île, on rêve d’un endroit où personne ne nous attend avec un “tu devrais”, où l’on pourrait respirer, penser, créer — ou ne rien faire — en toute liberté.
C’est une quête de silence, de présence, de lenteur…
Et souvent, ce n’est pas le billet d’avion qu’on cherche. C’est un accès. Une permission intérieure.
Et si cette île, c’était nous qui devions la construire à l’intérieur ?
À première vue, tout cela peut ressembler à un simple besoin de vacances.
Une fatigue passagère. Une envie de rupture avec le quotidien. Une manière de “déconnecter”.
Parfois, cette envie d’ailleurs revient en boucle. Elle devient plus insistante, presque obsessionnelle.
Comme si l’extérieur — l’île, la plage, l’avion, le farniente — devait combler un manque intérieur.
Et si ce besoin d’évasion était en réalité un appel à se retrouver ?
Nous vivons dans un monde qui va vite.
Trop vite.
Les sollicitations sont permanentes, les attentes nombreuses, les pressions invisibles.
Fuir devient tentant : fuir les responsabilités, les injonctions, le “il faut” omniprésent.
Or, fuir ne libère que rarement.
On peut traverser la planète et retrouver son agitation intérieure, intacte, sur le sable blanc.
On peut fuir un trop-plein… sans jamais aller vers ce qui nous remplit.
Le véritable refuge ne réside pas dans le décor, aussi sublime soit-il.
Il commence quand on ose se tourner vers soi, sans écran, sans bruit, sans rôle à jouer.
Ce n’est pas une fuite, c’est un retour.
Et ce retour-là demande du courage.
Créer un refuge en soi, c’est accepter de s’écouter vraiment.
Pas seulement ce qu’on veut entendre, aussi ce qu’on tait. Ce qui pousse de l’intérieur.
C’est ralentir, pas pour s’effondrer, … pour laisser émerger.
Quand on imagine une île paradisiaque, ce qui nous attire souvent, c’est la qualité de présence que l’on projette :
du silence, de la lenteur, du vivant.
Un temps suspendu. Un lieu protégé.
Quelque chose en nous soupire : Enfin…
Et si l’on cessait d’attendre un ailleurs pour commencer à cultiver ce climat intérieur dès maintenant ?
Créer un espace ressourçant en soi n’est pas une utopie. C’est une pratique, un engagement doux et régulier à revenir à ce qui nous fait du bien, profondément.
Pas ce qui distrait.
Ce qui nourrit.
Cela peut prendre la forme :
d’un moment de silence sans écran,
d’un journal ouvert sur une page blanche,
d’un coin de nature où l’on se laisse respirer,
d’un thé infusé lentement, savouré sans rien faire d’autre,
ou d’une création spontanée, sans attente de résultat.
Ce sont de petites îles de présence qui, jour après jour, forment un territoire intérieur solide.
Un lieu que l’on peut habiter, retrouver.
Un lieu qui nous ressource, précisément parce qu’on y revient en conscience.
Et parfois, cette île rêvée ne rime pas avec silence et repos.
Elle évoque la chaleur, la légèreté, les cocktails, la fête…
Un espace-temps où l’on ose ce qu’on ne s’autorise pas chez soi, loin des “il ne faut pas”, du regard des autres, du qu’en-dira-t-on.
C’est aussi cela, le besoin d’île : un appel à la liberté d’être pleinement vivant·e, sans masque ni contrainte.
Un appel à réintégrer le plaisir, l’audace, la spontanéité.
Et si cet élan pouvait aussi exister ici, en nous ?
Sans avion, sans dépaysement forcé.
Simplement en redonnant de la place à ce qui nous fait vibrer vraiment.
Dans ce silence ou cette joie assumée, quelque chose d’essentiel peut réapparaître.
Un élan, une envie oubliée, une intuition discrète, un rêve mis de côté.
Créer un espace intérieur, c’est aussi laisser la place à son rêve d’âme.
Pas pour le forcer à éclore. Pour lui permettre de pousser dans une terre vivante.
Il ne crie pas. Il ne s’impose pas.
Ton rêve d’âme chuchote. Il attend un espace. Un temps. Une attention.
Il ne naît pas dans l’agitation ni dans l’excès de volonté.
Il a besoin d’une terre accueillante, d’un climat de confiance, d’un peu de vide fertile.
Cette île intérieure, c’est peut-être cela qu’il attend.
Un lieu où il peut se dire sans être jugé.
Un lieu où tu peux l’écouter sans le censurer, sans chercher tout de suite à l’expliquer ou à le rentabiliser.
Ce rêve, ce n’est pas forcément un grand projet.
Parfois, c’est une manière d’être.
Une façon de vivre plus alignée.
Un besoin de cohérence entre ce que tu ressens et ce que tu offres au monde.
Quand tu crées ton île intérieure, tu crées un sanctuaire.
Un lieu où tu peux entendre ce que la vie veut exprimer à travers toi.
Et ce n’est pas rien.
C’est même peut-être l’essentiel.
Je ne vis pas toujours sur mon île intérieure.
Moi aussi, il m’arrive de m’échapper, de fuir ce silence, de me laisser happer par le rythme du monde.
C’est humain.
Ce qui change tout, c’est d’en prendre conscience.
D’en faire une matière vivante, plutôt qu’un échec.
De ne pas en faire une injonction, encore une.
Seulement une invitation à revenir. À écouter. À accueillir.
Alors si ton rêve frappe à la porte, si tu sens un élan flou et tenace,
peut-être est-il temps de lui offrir une terre, même minuscule, pour germer.
Un souffle d’attention. Un espace. Une île intérieure.
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